Plus que quelques semaines...

Une fois n'est pas coutume, je n'écris pas pour me plaindre...
Non, aujourd'hui c'est un grand message d'amour que je veux transmettre...
Bah oui, me voilà, à 38 semaines exactement, les affaires presque prêtes pour accueillir un petit bout de nous, un petit cœur d'amour qu'on a souhaité il y a déjà... 9 mois... dans un autre monde, dans une autre vie...
Je repense à mon état d'esprit quand j'attendais Élisa. Élisa, ma princesse, ma petite douceur, mon grand bonheur. Élisa qui m'a appris tellement sur moi même. Qui m'a appris à être moi, à être simple, à être sa maman. A désapprendre pour mieux découvrir.
Une amie m'a dit "avant on a des principes, ensuite on est maman". Je rajouterais, avant on croit savoir, ensuite on sait qu'on ne savait rien.
J'étais pas vraiment préparée en fait. Je lisais, je bloggais, je forumais. Je savais tout sur le déroulement d'un accouchement, en plus en maison de naissance, j'étais vraiment cooconnée. J'avais pas énormément de questions, on me donnait tout. J'avais confiance. Et puis, elle est arrivée.
Je n'ai pas bien dormi, cette première nuit, où les sages-femmes me l'ont mise dans le lit où elle venait de naître, entre nous deux, son papa, sa maman. Je ne me lassais pas de l'admirer, de graver tous ses traits. J'avais peur de rêver, qu'on me l'enlève. J'avais peur de l'abîmer, ce cadeau improbable. Je me sentais remplie d'une grande responsabilité, mais pourrais-je la remplir ?
Et puis, elle m'a aidé. Elle a pris possession de ses "biberons naturels" naturellement, animalement, sans complications. C'était tellement simple, nos premières journées. Doux. On passait notre temps collées, l'une tétant, l'autre admirant, ou dormant. Que de l'amour.
Au fil des jours elle a grandit. Doucement elle a pris ses distances pour s'envoler tranquillement, découvrir le monde, vivre son histoire.
Elle ne se colle plus à moi pour boire son lait. Elle dort dans son lit mais revient de temps en temps nous voir pour quelques câlins nocturnes. Elle ne me laisse plus entrer dans la salle de bain quand elle a quelque chose à faire. Mais parfois revient me serrer fort, m'embrasse et m'appelle sa petite maman d'amour. Elle n'a que deux ans et demi, deux ans et demi c'est toute sa vie, et elle m'a tellement apporté...
Je suis plus sûre de moi. Pour elle, nous avons voulu un monde de douceur. Pour elle, nous nous fichons de ce que pensent les autres sur nos choix. Ça vaut tellement la peine...

Et puis, il y a ce second petit coeur qui vient enrichir nos vies, bientôt. Nous ignorons encore tout de lui, elle... Nous n'avons même pas encore trouvé un prénom ! Jusqu'à peu, je ne me sentais pas prête. Trop de choses dans la tête, trop de choses à prévoir. Et puis, Micka vient de perdre son boulot. En même temps c'était pas le boulot du siècle. Mais bon c'est à cause de ce boulot qu'on avait atterri en Auvergne...
Bref, c'est une autre histoire.
Donc Micka est là à temps plein. Du coup ce bébé est devenu plus présent. J'ai bientôt fini toutes les affaires. Et on l'attend. Je n'ai pas peur de l'accouchement. Je n'ai pas peur de ne pas savoir faire. Je sais que ça va aller. Je n'ai pas hâte comme pour Élisa car je sais que ce bébé arrivera à son heure, j'ai confiance.
Et ça fait du bien.